En service ou à l'arrêt ? Réglez le débat sur les mesures de décharge partielle

28 Juin 2024

Seule la situation présente peut vous permettre de déterminer s'il vaut mieux mesurer les décharges partielles (DP) lorsque l'actif testé est raccordé au réseau (en service) ou lorsqu'il est retiré de celui-ci (à l'arrêt). Si la mesure en service est généralement utilisée pour tester les systèmes critiques pour lesquels une surveillance continue et la détection précoce des défauts sont essentielles, il arrive que la mesure à l'arrêt soit le meilleur choix, par exemple pour une analyse détaillée périodique ou lorsque la surveillance en service n'est pas réalisable ou rentable.

Les tests en service permettent : 

  • Une surveillance continue ou temporaire de l'activité de décharge partielle en temps réel pour fournir des informations à jour sur l'état du système d'isolation et assurer...
  • Une détection précoce de la dégradation de l'isolement ou des défauts potentiels, ce qui permet de prévenir les pannes inattendues et de minimiser les temps d'arrêt.
  • Un maintien de l’actif en service, afin que le système puisse continuer à fonctionner selon les besoins.
  • Une intégration aux systèmes de surveillance de l'état, ce qui permet une analyse plus complète de l'état de l'équipement.

Les tests en ligne peuvent toutefois s'avérer complexes, car ils nécessitent un équipement et une expertise spécifiques, ce qui peut entraîner une augmentation des coûts. Les équipements de test doivent également être conçus pour résister à l'environnement opérationnel et aux interférences électromagnétiques. Les mesures en service sont en effet fortement affectées par le bruit électrique, par conséquent les mesures très sensibles dans la gamme pC ne sont généralement pas réalisables avec une configuration en service.  Dans ce cas, il peut être préférable de réaliser des tests à l'arrêt.

Les tests à l'arrêt permettent :

  • Une analyse plus détaillée de l'activité de décharge partielle, car l'équipement peut être soigneusement inspecté et testé dans des conditions contrôlées.
  • Une réduction du bruit électrique étant donné que l'actif est déconnecté du réseau.
  • Une manipulation de l'alimentation, car l'actif ne dépend pas du réseau.
  • La réalisation d'autres tests pendant la période de déconnexion, tels que des tests de résistance d'isolement, tan delta (facteur de puissance) et de résistance d'enroulement.
  • Des économies et la portabilité des alimentations pour les configurations sur site.

 

Il est cependant possible que les mesures à l’arrêt ne capturent pas les événements de décharge partielle transitoires ou intermittents qui se produisent lors d'un fonctionnement normal. Elles nécessitent également des temps d'arrêt et ne peuvent donc pas fournir d'informations en temps réel sur l'état du système d'isolation. En effet, la plupart des tests à l'arrêt sont effectués lors des intervalles de maintenance programmés ou lorsque l'équipement est mis à l'arrêt pour inspection ou réparation, il est donc possible que les défauts ne soient pas détectés pendant le laps de temps qui sépare les opérations de maintenance.

Comme vous pouvez le voir, aucune des deux méthodes n'est vraiment préférable et la décision de tester un actif en service ou à l'arrêt est entièrement circonstancielle, les deux options étant bénéfiques à différents égards. Si vous souhaitez vous faire une idée avec un exemple concret, lisez notre étude de cas ici : 

Lire l'étude de cas